A propos de la LHF
Qu'est-ce que la Lymphohistiocytose familiale ?
Les cellules NK (« Natural Killer ») interviennent dans la réponse immunitaire innée, c’est à dire qu’elles constituent la première réponse de l’organisme lors d’une agression par des cellules infectées. Ces cellules vont détruire de manière spontanée et naturelle (sans activation préalable) les cellules infectées ou malignes. Les lymphocytes T interviennent dans la réponse immunitaire secondaire en activant d’autres cellules comme les lymphocytes B qui vont produire des anticorps qui détruiront les envahisseurs présents dans le sang.
Ainsi lorsqu’une personne est malade (grippe, rhume ou maladies plus graves…), elle peut combattre la maladie grâce à son système immunitaire et notamment grâce aux lymphocytes T et aux cellules NK.
Dans le cas d’un patient atteint de la LHF, les lymphocytes T et les cellules NK gardent leur capacité à reconnaître les cellules infectées, mais elles perdent leur cytotoxycicité, c’est à dire leur aptitude à tuer les virus/bactéries. Lorsqu’une cellule infectée entre dans le corps d’un patient malade, son système immunitaire n’est donc pas en mesure de la combattre et le corps humain se trouve alors menacé.
Cette incapacité des lymphocytes T et/ou cellules NK à combattre une cellule infectée s’explique par des mutations dans les gènes suivants :
- PRF1 qui code la perforine
- STX 11 (syntaxin 11)
- Unc 13-D qui code la protéine Munc 13-4
- STX BP2 qui code la protéine Munc 18-2
Ces mutations correspondent à un défaut du gène qui code la perforine. La perforine est produite par les lymphocytes T et les cellules NK. Son rôle est de créer des pores à la surface des cellules cibles (virus) pour les tuer. Dans le cas d’un patient atteint de la LHF, la perforine n’est pas sécrétée, ce qui explique pourquoi les lymphocytes T et/ou cellules NK ne sont pas en mesure de tuer la cellule infectée.
En plus de la réponse immunitaire non contrôlée, la maladie se caractérise par une activation macrophagique, qui peut être parfois fatale pour le patient.
Comment se caractérise cette activation ? Lorsque le virus entre dans l’organisme d’un individu, les lymphocytes T sont alors activés et se multiplient. Ils vont alors s’infiltrer dans tous les organes et entraîner une activation des macrophages qui vont phagocyter (ou absorber) les cellules infectées. Dans le cas d’une personne atteint de la LHF, les macrophages vont s’attaquer aux cellules non infectées et les absorber – appelé aussi phénomène de l’hémophagocytose. Ce qu’il est important de comprendre c’est que les macrophage contribuent normalement à la destruction des cellules infectées en les captant et les interceptant. Cependant, si un mauvais message leur est envoyé à cause d’un gène muté, les macrophages vont s’attaquer aux organes sains.
Certains enfants ont été attaqués au niveau du cerveau, d’autres au niveau des poumons ou encore au niveau du foie. Ces macrophages peuvent donc avoir des conséquences lourdes voire parfois fatales en se retournant contre ses propres organes.
Ainsi la maladie de LHF est caractérisée par une réponse immunitaire exagérée ou mal contrôlée. Cette réponse immunitaire altérée déclenche une réponse inflammatoire excessive et entraîne des anomalies cliniques et biologiques telles que :
- la fièvre
- une splénomégalie (augmentation du volume de la rate)
- une hyperférritinémie (surcharge en fer)
- une cytopénie qui se caractérise par la baisse d’un ou plusieurs types de cellules sanguines (baisse de l’hémoglobine, baisse des plaquettes, baisse des polynucléaires neutrophiles /globules blancs)
- Hypertriglycéridémie (surcharge en triglycérides) et/ou hypofibrinogénémie
Il y a aujourd’hui peu de moyens pour diagnostiquer la maladie de LHF. Il faut donc attendre que ces symptômes apparaissent pour être en mesure d’identifier la maladie. Cependant si ces symptômes sont déjà apparus, cela signifie que le patient est alors déjà dans un état critique avec des conséquences parfois lourdes.
Il est donc important de contribuer à améliorer le diagnostic de la maladie de LHF. C’est l’une des missions de l’association LHF Espoir.
Quelques chiffres sur la LHF
Concerne souvent les enfants
Plusieurs cas d’enfants
de 10 • 12 ans détectés
Ils témoignent
- All Posts
- Témoignages de familles
Alia, la maman de Nahil nous raconte le combat de son fils face à la maladie rare de LHF.
La maman de Naïa témoigne sur l'histoire de sa fille touchée par la maladie de Lymphohistiocytose familiale.
La maman d'Océane nous raconte le combat de sa fille de 13 ans face à la Lymphohistiocytose familiale.
La recherche
Atteintes immunitaires
Recherche fondamentale
- LHF Espoir a reversé plus de 50 000€ à l’Institut Imagine pour financer des travaux de recherche fondamentale sur la LHF.
- L’objectif de ces travaux est de mieux comprendre les mécanismes de la maladie, de continuer à identifier des mutations génétiques à l’origine de la maladie et d’améliorer les pratiques de soins : chimiothérapie, immunothérapie, greffe de moelle osseuse…
- Par ailleurs, l’Institut Imagine est précurseur dans la découverte de thérapies innovantes telles que la thérapie génique qu’elle souhaite appliquer aux maladies génétiques y compris la LHF.
Atteintes digestives
Recherche innovante
- LHF Espoir collabore avec le laboratoire UTCBS pour mener des travaux de recherche innovants autour de l’ARN messager sur les Maladies des Inclusions Microvillositaires (MVID) dont la LHF (mutation STXBP2) fait partie.
- Ces travaux permettront de tester un traitement ARNm par voie orale sur des modèles murins avec l’ambition de remplacer à terme la nutrition parentérale par un comprimé.
- LHF Espoir contribuera au financement d’un doctorant qui mènera ces travaux pendant 3 ans à partir de septembre 2024, auprès du laboratoire UTCBS.
Les projets de recherche expliqués par les chercheurs
LHF Espoir a financé des travaux de recherche menés par les équipes de Grégoire Michaux à l’Université de Rennes qui…
La Fondation Groupama a apporté son soutien à une équipe de l’Institut Imagine, en partenariat avec l’association LHF Espoir, afin…
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Geneviève de Saint-Basile, directrice de recherche à l’INSERM et Praticien Hospitalier attaché au centre d’étude des déficits immunitaires de l’Hôpital…